"Une narration sur la nature et sur la vie"
- Pascal Girard
- 20 déc. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 janv.
L’observation du ciel et de la terre, avec ses nuages, ses feuilles et ses herbes, ses arbres, ou ses fleurs, me procure une leçon essentielle de la vie. Je m’en émerveille et chaque instant à les observer m’enrichie et me donne une certaine sérénité.
Ces éléments de la nature expriment non seulement l’évolution de la lumière, mais elles traduisent également le souffle du vent et de la vie.
Les techniques de gravure qu’elles soient anciennes ou traditionnelles, sont pour moi essentielles pour traduire cette évolution, avec les nombreuses différences dans les estampes, et dans les différents « états » d’une même plaque.
Mais il ne faut pas non plus chercher uniquement à identifier un élément naturel et réaliste dans ces réalisations, mais plutôt un désir d’images qui passent par l’incertitude, l’inconnu et le hasard.
C’est en effet entre l’idée et sa traduction, dans cette incertitude, que se trouve ma recherche de graveur, en créant un nouveau monde, un « entre-deux » où se retrouvent ces constantes évolutions.
Tous ces sentiments et toutes ces émotions qui viennent de la nature expriment enfin symboliquement le temps qui passe, entre la vie et la mort et traduisent un monde en perpétuel changement. Et bien que la vie se compose d’une succession de réalités fugitives, elles sont ici gravées dans le métal, et traduites sur le papier, dans un état de silence et de contemplation.
« Faire apparaître les états successifs d’un paysage, ou d’un végétal.
Définir des espaces et des reflets changeants,
Chaque réalisation est le moment ou le paysage d’un instant.
L’ensemble est un hommage à la terre, source des forces vitales de l’homme.
Les couleurs différentes nous renvoient aux éléments naturels,
succession des jours qui se ressemblent et qui sont exceptionnels.
Répétition d’un geste ou d’une même figure
Paysages petits et grands formats, réalités liée à la mémoire
Variations de l’existence.
Comme le jour de la nuit,
la vie renait de la mort ».
Dernière exposition personnelle en Corée du Sud
Du 12 au 25 juillet 2024 / Thinking box Gallery Eunam / Gwangju
Dans les différents états d’une même estampe
s’expriment les valeurs immuables et en même temps fugitives,
qui se répètent pourtant sans cesse,
représentant un renouvellement permanent de l’éphémère.
동일한 판화의 다양한 상태에서 나타나는 것들은 변하지 않는 가치를 함께
갖추고 있으며, 동시에 일시적이고 반복되는 것들의 계속된 새로움을 보여줍니다.
« Reliant la terre au ciel, l’éphémère à la stabilité, l’arbre comme la fleur est l’image même de la vie toujours renaissante.
Ancré au sol, il voyage à travers le temps. Il est tentant de voir en lui un symbole autant qu’un modèle. La patience infinie qu’il déploie à grandir et se développer est une leçon d’humilité et de sagesse dont nous gagnerions à tirer profit, nous qui nous agitons vainement dans un monde dépourvu de sens, un monde qui, comble d’absurdité, a fait de la vie même une intruse quand ce n’est pas une ennemie. Les arbres de Pascal Girard nous invitent à faire silence pour mieux reprendre haleine.
Leur ramure est habitée par le souffle ardent de l’Esprit. Le jour et la nuit les revêtent d’une aura de mystère, offrant tour à tour une escale bienveillante au promeneur (...)
Comme pour les maîtres japonais, le rythme immuable des saisons, dont nous ne savons même plus savourer les nuances, sont pour Pascal Girard une perpétuelle source d’inspiration. Si tout recommence chaque année, rien n’est jamais pareil à qui sait accueillir l’instant dans sa beauté et sa plénitude. » (Luis Porquet 2018)
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