En hommage à Casaubon
« En Hommage à Casaubon »
« Il était une fois… »
D’anciens clichés typo offset qui furent sauvés de la benne et de l’oubli, pour revivre une nouvelle histoire par un jeu plastique du tirage gravure.
« Il était une fois … »
Une presse qui fut appréciée pour sa beauté technique et les valeurs intellectuelles qu’elle symbolisait, et qui fut le point de départ d’un livre d’Artiste.
« Il était une fois… »
Casaubon, « héros » d’un livre intellectuel et drôle à la fois *, qui servit de légendes aux monotypes pour développer (poursuivre ou bien contredire ?) le sens de lecture des gravures.
Travail dans le temps, chacune des gravures a une origine et une histoire, qui se poursuivent dans une transformation de l’image.
Travail esthétique, les différents noirs de gravure, se retrouvent avec les couleurs, dans une lumière qui révèle les reliefs et les creux de la plaque.
Jeux de « mots », qui répondent aux jeux graphiques des tirages, et qui placent l’ensemble dans un plan et une construction déterminée, mais qui restent à découvrir pour chacun de nous.
Ce travail d’une année de réflexions et de réalisations exprime le temps qui s’écoule ; impression de la mémoire dans la matière, il traduit l’existence du graveur.
(Une cinquantaine d'estampes présentées)
Le pendule de Foucault d’UMBERTO ECO
C'est le fou qui essaie d'arrêter ou de changer le temps...
"Rien ne paraît plus folie que la sagesse, pour qui ne connaît d'autre règle que le bon sens".
La sagesse des hommes est folie aux yeux de Dieu et la sagesse de Dieu est folie aux yeux des hommes.
« En hommage à Casaubon »
I- KETER / 2-« Quand la lumière de l’infini » / III- HOKHMA / IV- BINA / 5-« Venu de la lumière et des dieux » / 6-« Une masse épouvantablement percée de fissures et creusée de cavernes » /7-« N’attendez pas trop de la fin du monde » / VIII-HESED / 9-« L’analogie des contraires » / 10-« Sauvez la faible Aischa » / 11-« Toutes les traditions de la terre » / 12-« Racontant un jour qu’il avait beaucoup connu Ponce Pilate » / 13-« Il y a un corps qui enveloppe tout l’ensemble du monde » / XIV- GEBURA / 15-« Permettez-moi en attendant de donner un conseil » / 16-« Quiconque réfléchit sur quatre choses » / 17-« Maître Secret, Maître Parfait » / 18-« Les lâches meurent maintes fois » / 19-« Nous sommes tous d’accord » / 20-« Au point où l’Abime » / 21-« Des gens que l’on rencontre dans la rue » / 22-« Invoque les forces » / 23-« De cela découle une extraordinaire question » / 24-« Je suis la première et la dernière » / 25-« Le prince des ténèbres » / 26-« Pauvre fou ! » / 27-« Et si s’engendrent de tels monstres » / XXVIII- TIF’ERET / 29-« Rêver d’habiter dans une ville inconnue » / 30-« Que ton vêtement soit blanc » / 31-« Nous ne savons donc pas avec certitude » / 32-« Un autre cas curieux » / 33-« Bien que la volonté soit bonne » / 34-« Lorsque la Blancheur survient à la matière » / 35-« Ils seraient capables de faire sauter la surface de la planète » / 36-« C’est une curieuse coïncidence » / 37- « Si notre hypothèse est exacte » / 38-« Il s’est formé au sein des plus épaisses ténèbres » / 39-« Tandis que nous restons derrière les coulisses » / XL- NETSAH / 41-« Ne vois-tu pas ce chien noir ? » / 42-« Ils se trompèrent de mouvements et ils marchèrent à reculons » / 43-« C’est une leçon par la suite » / XLIV- HOD / 45-« Pour nos Cérémonies » / 46-« Si l’œil pouvait voir les démons » /47-« La folie possède un pavillon énorme » / XLVIII- YESOD / XLIX-MALKHUT / 50-« Mais le mal est qu’ils tiennent pour certain d’être dans la lumière »
(cinquante titres pour cinquante monotypes)
PRESSE
Deux cylindres d’acier reliés par des engrenages et des pignons à une roue, couronne de la connaissance, démultiplication de la force, transmission du mouvement, mécanisme qui engendre la vie de la plaque gravée.
Avec force et puissance, le cylindre écrase le papier pour que chaque trace de la plaque, de l’entaille la plus large, à la griffure la plus étroite, soit révélée.
Chaque creux, pénétré d’encre, se trouve ainsi retranscrit sur le papier, réalité sensible de la raison, signe de la conscience et de l’âme. Chaque tirage fixe les souvenirs de la plaque et du graveur, en répétant avec un souci de vérité et d’authenticité, chacun des instants passés à graver le métal.
La gravure exprime le temps qui s’écoule, dans le passé et le présent, à tout jamais ; impression de la mémoire dans la matière, elle est la trace de l’Immortalité.
(Ensemble d'une dizaine de gravures "évolutives", constituant le livre; avec une couverture également gravée).
"Il faut inventer un langage à la mesure de sa respiration mentale, et communiquer sa pensée
et ses sentiments par des signes manifestes."
" La Roue de la Révélation. Connaître ce qui est caché, et manifester sa présence dans la matière
et la lumière".
"Mécanisme de la pression, lutte de la rigidité et de la souplesse, contraste du blanc et du noir,
de la Lumière et des Ténèbres, tension des contraires."
"Il faut que l'esprit se matérialise et que la matière devienne obscurité et lumière.
La gravure traduit l'existence de l'être."
"La primauté de la main restitue la dimension de la vie; en caressant la plaque, elle emprisonne l'encre
dans les entailles et fait renaître le souffle et l'émotion de la création."
"Graver, c'est imprimer durablement dans la matière l'empreinte de sa présence, c'est rendre sensible
la réalité intelligible."
"La pression impose sa force de son empreinte, et le papier devient la lumière par le jeu vibrant
des noirs."
"Ce qui distingue une gravure d'un dessin, c'est le relief...
La gravure présente un relief dont on éprouve la réalité en palpant l'estampe.
C'est un langage qui unit intimement la vue et le toucher. La profondeur de la gravure laisse des noirs
et des gris vibrants et pénétrants qui expriment les différentes couches de son histoire."
"Le graveur crée son oeuvre de l'intérieur, mais l'esprit se matérialise dans les profondeurs de la matière."
"Achèvement et retour à l'Unité. Totalité de l'Univers créé et incréé.
Respiration commune de l'Esprit et de la Nature."
Le mouvement circulaire est parfait, immuable, sans commencement ni fin, ni variations;
il exprime le temps, comme une succession continue et invariable d'instants tous identiques
les uns aux autres.
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